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Djembefola du Togo
le caîman peut causer d'ennui

LE CAÎMAN PEUT CAUSER D’ENNUIS 
 
Dans un village vivait un homme qui avait un fils unique qui s’appelait KOUDOPO. Ce dernier venait au monde le jour où sa mère mourait. Son père était le plus grand paresseux du village car depuis son enfance jusqu’au jour de sa mort, il ne passait son temps qu’à jouer au ludo. Mais son fils, pour venger la paresse de son père, se spécialisa dans la chasse et devint le chasseur le plus réputé du village. Un jour, son père invita le caïman à une partie de ludo qui était inconditionnelle et la seule condition était la suivante : le vaincu sera la « bonne proie » du vainqueur. Le jeu commença. Le père de KOUDOKPO fut défié par le caïman qui le ligota. Le caïman le transporta vers le fleuve où il vivait. Le père de KOUDOKPO épris de panique s’écria : KOUDOKPO ! au secours, je suis en danger. Je suis entre les griffes du caïman ». Il était chanceux ce jour-là car son fils était tout juste à côté. Ainsi, il vola au secours à son père. Un autre jour, après une longue partie de jeu, il perdit encore. Comme de coutume, il fut ligoté. Ce jour-là, son fils fît une grande partie de chasse et n’avait pas pu entendre les lamentations de son père. Le caïman arrivé au bord du fleuve le déshabilla et le jeta aussitôt dans le fleuve. Avec sa famille, ils prirent un bon repas. Son fils au retour de la chasse constata l’absence de son père. L’idée lui vint à la tête de courir vers le fleuve. 
 
Dès son arrivée, il vit les vêtements de son père. Un caïman très content du festin sorti la tête pour contempler la surface de l’eau. Du coup, il fut abattu par KOUDOKPO et en échange se son père, il le transporta vers le village. Sur son chemin, il vit une tortue. Celle-ci lui fit savoir qu’elle a besoin de la chair du caïman pour la guérison de son fils unique gravement malade. KOUDOKPO lui donna le caïman sans condition et la tortue lui remercia. La tortue, pour ne pas partager sa proie avec sa famille, s’en alla très loin dans la forêt. Dans cette forêt, elle mit la viande sur le feu. Or le lion empruntait l’unique voie de la forêt pour se rendre chez lui. Lorsque la viande fut prête à manger vint le lion. Il s’arrêta et demanda la tortue ce qu’elle préparait. Celle-ci dit au lion qu’elle prépare un médicament pour son fils gravement malade. Le lion lui dit que c’est à cause de ce médicament qu’il fait le tour de la forêt pour en bénéficier. La tortue tenta mais en vain de tromper la vigilance du lion. Ce dernier lui prit toute la viande et se réfugia sous un arbre et fit un bruit qui gêna le lion. Ce dernier demanda la tortue ce qui la traumatisait. La tortue lui fit savoir qu’elle est une spécialiste en matière de tresse et que les pintades lui faisaient appel pour le tissage de leurs cheveux. Très étonné, le lion lui demanda depuis quand les pintades ont de cheveux sur leurs têtes. Très rusée, la tortue dit au lion de monter sur l’arbre et delà elle lui tissera les cheveux. Le lion monta sans doute sur l’arbre. Pour commencer, la tortue dit au lion de ne pas bouger pendant le tissage au risque de l’endommager. A chaque qu’elle tisse un cheveux, elle l’attache solidement aux branches de l’arbre. Après avoir accompli son œuvre, la tortue se sauva et reprit sa viande. Le lion voulant descendre de l’arbre fut retenu par ses propres cheveux. Il rugit, rugit encore, rugit de nouveau. Il n’obtint aucune aide de la part des premiers passants. Seules les fourmis l’aidèrent à descendre de l’arbre. En récompense, il leur affirme qu’au septième jour, elles seront les bienvenues au festin qu’il organise en leur honneur. Le septième jour arriva et la tortue se rendit chez les fourmis pour leur dire qu’elle est aussi invitée à la fête que le lion organise demain en leur faveur. Pour cela, elle les pria de lui prêter leurs chemises qu’elle retournera ce soir après les funérailles de son beau-père. La tortue et sa famille vêtues en chemises-fourmis se rendirent toutes joyeuses au festin. A leur arrivée, la grand-mère du lion lui fit une remarque sur les tortues. Mécontent de cette mauvaise remarque, le lion lui donna un  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
coup violent à la nuque. La nuque se fendit aussitôt et le lion la recouvra à l’aide d’un morceau de calebasse. Les tortues sans être reconnues par le lion furent bien servies. Le soir, lorsqu’elles revinrent à la maison, elles rendirent les chemises aux fourmis et les remercièrent. Le lendemain, les fourmis quittèrent la maison pour la grande fête. Sur leur chemin, elles chantaient et dansaient. 
Le lion entendit ces chants et sans croire que c’était les fourmis, il ordonna à ses enfants d’apprêter une eau bien chaude. Il versa cette eau chaude sur les fourmis. Beaucoup d’entre elles moururent avant que le lion ne les reconnaisse. Les autres furent servies des restes du repas. Elles étaient mécontentes de la mauvaise récompense du lion. 
 
C’est depuis ce jour que les fourmis ont commencé à piquer les gens car elles ne savent qui est leur ami ou leur ennemi 

  
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Modifié en dernier lieu le 19.10.2005
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